Qu’est-ce que l’estime de soi?
S’affirmer, un savoir faire
Comment nourrir l'estime de soi?
Pour améliorer son estime de soi, plusieurs avenues s’offrent à nous puisque comme nous le savons maintenant, l’estime de soi fluctue selon nos contacts sociaux. Ainsi, loin d’être définitive, vous pouvez travailler à nourrir cette dimension de votre identité, mais comment faire?
Si vous avez lu notre dernier article, vous savez ce qu’est l’estime de soi, et comment ce concept affecte nos pensées, émotions et comportements au quotidien. Vous savez aussi que l’on vise le développement d’un regard bienveillant à l’égard de soi-même et une estime de soi solide. Dans le présent article, nous souhaitons vous partager des moyens concrets pour nourrir l’estime de soi!
Des auteurs, dont André (2005), suggèrent de travailler son estime de soi à travers la pratique de l’acceptation de soi en quelques étapes :
1. Reconnaitre vos mécanismes de protection
Prenez le temps de vous observer et de vous écouter lorsque vous interagissez. Vous savez, les mécanismes de protection sont normaux et même nécessaires parfois. Toutefois, lorsqu’ils sont indicateurs d’une estime de soi déficiente, ils doivent être reconnus comme tels, comme un constat, sans jugement.
Par la suite, questionnez la pertinence de ce mécanisme. Si par exemple, vous observez que vous fuyez un sujet afin de camoufler une partie de vous par crainte d’être jugé. Vous pourriez vous demander : est-ce que je dois être parfait? La réponse vous amènera à assumer les limites que vous reflète votre questionnement c’est-à-dire : Personne ne vous demande d’être parfait!
2. Prendre conscience de votre narratif interne
Considérant l’importance de l’implication des pensées sur la souffrance des personnes, il importe de s’y attarder. Lorsque vous constatez un discours interne négatif ou dévalorisant, ralentissez et tentez de cibler ce qui sous-tend l’émergence de ce discours, son déclencheur. Il se peut que celui-ci ait été activé par une difficulté que vous rencontrez, des exigences démesurées à votre égard ou encore un commentaire d’autrui. Essayer de nuancer et peut-être reformuler l’autocritique. Cette pensée est-elle rationnelle ou relève-t-elle d’une perception/émotion? Est-elle nuancée ou excessive? Demandez-vous comment reconnaître cette pensée, sans lui donner plus d’importance qu’elle ne requiert, ni lui nier la pertinence?
3. Développer un discours interne bienveillant
Portez une attention particulière au choix des mots, du vocabulaire qui peut être constructif ou destructeur. Vous savez, l’estime de soi est l’émotion que l’on vit à l’idée de la perception des autres sur soi. Lorsque vous utilisez un discours dégradant, négatif ou définitif à l’égard de vous-même, il tend à alimenter cette image négative de soi. Lorsque par exemple vous vous retrouvez en échec et interceptez le discours interne suivant « je ne vais jamais y arriver, je suis vraiment mauvais et je ne réussirais jamais », vous pourriez vous demander si vraiment le terme «JAMAIS » est factuel ou encore utile. Est-ce que votre discours interne « de vous dire que vous ne réussirez jamais » contribue à votre réussite et bien-être? Vous pourriez reformuler et vous dire par exemple, « c’est plus complexe que je le croyais de réaliser quelque chose de nouveau », ou encore, « cette tâche me demande plus de concentration et de travail qu’à l’habitude ». De cette façon, vous reconnaissez votre difficulté, mais vous ne lui permettez pas de définir votre valeur personnelle.
4. Pratiquer l'affirmation de soi
La pratique de l’affirmation de soi, de l’acceptation de compliment, de l’expression des limites et le respect du ressenti peuvent aussi être des stratégies bénéfiques à la solidification de l’estime de soi.
Finalement, il importe de vous rappeler que vous n’êtes pas responsable de vos expériences passées difficiles. Quelqu'un n’y est pour rien si lors de son enfance son entourage ne possédait pas les moyens pour l'accompagner dans le développement de son estime. C'est le cas de plusieurs personnes, mais cela n’indique en rien leur valeur, mais parle plutôt de la capacité de leur environnement.
Vous êtes une personne digne d’amour et de respect, et ce, peu importe le type de support auquel vous avez bénéficié, lors de votre socialisation primaire. Maintenant que vous êtes en questionnement par rapport à votre estime, il importe de vous mobiliser. Vous n’êtes pas contraint à vos expériences passées et pouvez agir sur celle à venir.
Comprendre ce qui agit sur le regard que l’on porte sur soi est important, mais agir sur ces facteurs l’est d’autant plus. C’est à travers l’exercice et la pratique de l’amélioration de l’estime de soi que vous intégrerez des changements durables. Il peut parfois s’avérer nécessaire d’être accompagné à travers ce processus et un travailleur social est un praticien habilité à vous supporter.